Cie Gramma-

Aurélie Berland, diplômée du CNSMDP en danse contemporaine en 2006, tout en poursuivant des études d’histoire à Paris IV, a été interprète dans le cadre de collaborations longues avec des chorégraphes de la scène contemporaine française : Christian et François Ben Aïm, Daniel Dobbels et Nacera Belaza. Elle a également été interprète pour une courte pièce de Christine Gérard coproduite par l’Ircam et une création de Julie Coutant et Eric Fessenmeyer. Elle danse actuellement pour Anne-Sophie Lancelin. 

Elle fonde la compagnie Gramma- en 2014 après sa formation en cinétographie Laban auprès de Noëlle Simonet au CNSMDP. Elle avait chorégraphié Une Chanson Douce (2010) et Floraisons (2011) à partir de partitions personnelles élaborées en lien étroit avec des archives radiophoniques contemporaines. Sa formation à la notation Laban l’amène à recentrer son travail sur la danse en elle-même à partir d’un système permettant de dialoguer avec l’histoire de la danse et de réinventer des processus de création. Ainsi, depuis 2014, elle explore au sein de sa compagnie les usages des partitions existantes à partir de ce système dans les champs de la création, mais aussi de la transmission et de la recherche en danse. 

CRÉATION A PARTIR DE PARTITIONS

La notation Laban est l’outil principal de ses créations, comme moyen d’accéder et d’explorer le répertoire mais aussi comme moyen d’écriture chorégraphique. 

La première création Pavane…[Miniature et Miroir] (2017) transforme le chef d’oeuvre du chorégraphe moderne américain José Limon, The Moor’s Pavane (1949), en proposant une réduction et une augmentation du quatuor d’après la partition Laban existante.

Dans Les Statues Meurent Aussi (2021) Aurélie Berland, nous plonge dans la danse moderne allemande, prenant à bras le corps les ambiguïtés idéologiques des années 30. Et elle se penche sur l’envers des œuvres, c’est-à-dire les techniques et pédagogies des danseurs de ces années-là, jusqu’à l’écriture de pièces (Rudolf Laban, Mary Wigman et d’autres élèves de Laban, Irmgard Bartenieff, Dorothée Günther).

Automnales à L’une d’entre elles (création 2025) en collaboration avec Christine Gérard s’intéressera à la danse en France entre 1968 et 1986. 

TRANSMISSION DU RÉPERTOIRE ET DE LA CINÉTOGRAPHIE

Depuis 2015, de nombreux projets de reconstruction de partitions sont menés traversant un grand nombre de styles de danses (danse moderne, postmoderne, danse classique, mime) pour des compagnies professionnelles (la Compagnie Suisse Bite The Bullet Dance Company) et des conservatoires (CNSMDP, Conservatoires municipal du 12ème et 1er arrondissement de Paris).

Ces reconstructions peuvent donner lieu à des récitals mêlant danseurs professionnels et artistes amateurs, transmission orale et écrite :  Steps…en 2018 et Les Battements du temps en 2019.

En 2021, Aurélie Berland est sollicitée par le Ministère de la Culture pour composer une variation de fin de 3ème cycle/EAT d’après des partitions de danse. 

La compagnie propose un cycle d’initiation à la notation à Paris depuis 2021.

LIENS AVEC LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE

A la demande de l’Association des chercheurs en danse Aurélie Berland reconstruit et interprète le solo L’Oiseau-qui-n’existe-pas de Karin Waehner programmée par le Centre National de la Danse à Pantin. 

Elle enseigne à l’Université de Strasbourg depuis 2018 (TD initiation à la notation, TD Atelier autour du répertoire) et à L’Université Paris VIII de 2018 à 2021 pour des ateliers avec la chercheuse Katharina Van Dyk. 

Elle intervient dans des colloques et publie des articles. 

La Compagnie a été soutenue par : DRAC IDF, Adami, SACD, Centre National de la Danse de Pantin et Lyon, Micadanses, Le Collectif 12, L’Atelier de Paris, Théâtre de La Norville, CCN de Tours, Essieu du Batut… 

 » être dans toutes les époques, refuser l’ici et maintenant, considérer que nous ne vivons pas ici et maintenant simplement pour nous-mêmes mais que nous sommes conscients d’une durée, et que c’est une durée polyphonique  » le traducteur André  Markowicz